Le matin du soir
Et le soir du matin du soir
Ne se distinguent qu’après l’aube
Quand la beauté monosyllabique et chaude
De l’horizon clair prend la teinte
De celui des deux qui m’a fait survivre
Et me le fera payer dans l’heure
À la nuit le suspens des nœuds
Les faux rêves d’un repas blanc
À la nuit l’immaculé des blessures
Qui guérissent moins
Et s’inventent des bouts qui suintent
Le temps qui passe
Dit qu’il suffit
De presque rien
Pour qu’il en fasse
Un vrai défi
Au lieu du sien
Mais la façon dont se propage
Ce presque rien presque partout
Et surtout ce qu’il endommage
Me font regretter d’être doux
Le subtil et la résonance
Sacrifice en forme de danse
Presque forts
Et presque rien