SANS ÊTRE VU
En route


Cela fait deux heures que nous roulons sur l’autoroute. Au début, il faisait très chaud et humide et la chaussée était sans cesse balayée par un vent latéral sorti tout droit d’un climat désertique (incongru ici), n’apportant du sud que plus de chaleur encore. Le ciel est désormais couvert, il fait un peu moins chaud, le vent lui-même, s’il n’a pas diminué en intensité, a légèrement fraîchi, mais j’ai encore, malgré tout, le dos trempé sous mon T-shirt que je ne peux décoller de mon siège de conducteur que de temps à autre, sous peine de faire subir à ma colonne vertébrale des tensions trop ankylosantes.

La circulation est maintenant nettement plus clairsemée, nous progressons vers l’extrémité moins peuplée de la province. La route est, par endroits, en assez mauvais état.

Elle est assise à côté de moi. Nous avons, depuis que l’air s’est légèrement rafraîchi, remonté nos vitres, mais, en l’absence de climatisation, l’utilisation du toit ouvrant en sus du ventilateur reste indispensable, et nos crânes sont donc exposés aux éléments, et surtout au bruit de l’air qui s’engouffre par-dessus nos têtes dans la cage de la voiture. Nous parlons peu. Ce fond sonore d’un volume assez élevé et la fatigue du voyage et de la chaleur font que nous ne semblons pas avoir envie d’écouter de la musique et que le silence, brièvement entrecoupé, à l’occasion, de jurons à l’adresse d’automobilistes incompétents ou imbéciles, s’est naturellement installé depuis quelque temps dans la voiture.

Conforme en cela aux statistiques pseudo-scientifiques qui font régulièrement l’objet de commentaires insipides dans les colonnes (qu’il faut bien remplir) de nos quotidiens régionaux et nationaux, je pense, mâle que je suis, toutes les dix minutes environ, à l’amour que nous n’avons pas fait depuis deux ou trois jours, à cause de la présence d’une invitée, des perturbations du voyage, de la nuit passée dans un lit étranger et d’autres facteurs encore.

Elle ne porte qu’une robe très légère, dont elle remonte régulièrement la jupe pour exposer à l’air qui circule tant bien que mal ses jambes écartées et se rafraîchir ainsi l’entre-cuisses. De temps à autre, je lui caresse légèrement l’extérieur de la cuisse gauche, à travers la robe.

Cette fois-ci, c’est elle qui prend ma main droite et la tire vers sa jambe. Comme la circulation s’est calmée, je me suis mis en pilote automatique à cent dix à l’heure, je me contente de contrôler la direction du véhicule de la main gauche, le coude posé sur l’accoudoir de la portière. Ma main droite est donc libre et se laisse entraîner.

Elle la glisse sous la robe remontée et la pose sur l’intérieur de la cuisse. Cela ne signifie encore rien de précis.

Il est fort possible qu’elle ne cherche qu’une petite marque d’affection et d’intimité et qu’on en reste là. C’est déjà arrivé. Je n’en tire donc pas de conclusion hâtive, même si le contact de sa peau chaude et légèrement moite envoie inévitablement une petite décharge nerveuse dans les muscles de mon bas-ventre.

Au bout de quelques minutes, je me mets malgré tout à jouer, nonchalamment, avec l’extérieur de sa culotte de coton, à le caresser tout doucement du revers de la main, au cas où. Les pensées charnelles n’occupent pas encore tout mon esprit, mais je guette les signes éventuels d’un désir d’aller plus loin. Il est un peu difficile, évidemment, de distinguer, dans sa respiration et ses soupirs occasionnels, ce qui relève simplement de la lassitude et de l’accablement de la chaleur des manifestations éventuelles d’un quelconque désir. Je ne m’aventure donc pas plus loin, de peur qu’un mouvement trop brusque fasse s’effondrer d’un coup tout l’édifice fragile d’un désir qui n’aurait pas encore vraiment pris forme. Si je ne peux savoir ce qui se passe dans son esprit, il me semble quand même qu’il y a toujours comme une phase pendant laquelle le désir est potentiel, mais non encore suffisamment affirmé pour qu’une quelconque maladresse (toujours possible, surtout dans ce genre de situation) ne puisse pas venir interrompre brutalement son éclosion et l’empêcher ainsi d’atteindre le palier au-delà duquel aucun de mes gestes ne risquerait plus vraiment d’être interprété comme une forme d’indifférence vis-à-vis de son désir à elle, de sa volonté, de sa sensibilité (étrangère).

C’est en fait elle qui passe à l’étape suivante, quand elle prend ma main (qui joue toujours nonchalamment avec l’extérieur de sa culotte) et, au lieu de la repousser d’un petit geste sans équivoque, se contente de la presser sur place — ce qui équivaut à un signe non moins clair qu’elle est prête à passer aux choses sérieuses.

Je me mets donc à chercher l’élastique de la culotte autour de son ventre, de façon à pouvoir me glisser en dessous. Cela s’avère légèrement plus difficile que je ne pensais, parce que sa robe, si légère qu’elle soit, a elle aussi un élastique qui lui enserre la taille et qui recouvre en fait le haut de la culotte sous la robe.

Il faut donc que je pousse d’abord l’élastique de la robe par en dessous vers le haut, pour découvrir celui de la culotte et pouvoir ensuite tirer ce dernier vers le bas.

Les élastiques de ses culottes sont souvent assez lâches et, à vrai dire, une fois que je l’ai tiré vers le bas et que j’ai eu accès à ce qu’il recouvrait, je ne me souviens pas vraiment d’avoir été gêné par sa présence. À bien y réfléchir, si je n’ai pas été gêné, c’est en fait parce que j’ai passé la main sous l’élastique de la culotte, une fois qu’il était assez bas pour que celui de la robe puisse être oublié, et que la culotte elle-même est restée en place après cela. Le reste s’est fait en dessous.

Lorsqu’elle m’avait mis la main sur sa cuisse, sous la robe, au début, j’avais évidemment ressenti la chaleur naturelle, douce et sèche, de son entre-jambes. Maintenant que j’avais atteint la partie poilue de son bas-ventre, cependant, je découvrais forcément une chaleur plus humide. Cette humidité n’était tout d’abord que celle de l’inévitable moiteur suscitée par la chaleur excessive emprisonnée dans les poils. Si je jouai pendant quelque temps avec cette moiteur dans les poils, c’était quand même à une autre humidité que je m’intéressais. Il me fallait pour cela descendre encore un peu et, comme il fallait aussi que je continue à conduire à cent dix à l’heure de la main gauche sur l’autoroute, si peu encombrée qu’elle soit, cela m’obligeait à étirer le bras droit un peu plus qu’il n’était vraiment prudent de le faire si je voulais m’assurer que j’avais toujours la pleine maîtrise du véhicule. Cette pleine maîtrise, cependant, je l’avais déjà compromise quelque temps auparavant, quand l’idée du sexe et le désir de plonger ma main dans sa culotte étaient devenus suffisamment forts pour susciter chez moi une érection et m’obliger à consacrer une partie non négligeable de mes pensées et de mon attention au « travail » dans lequel j’allais me lancer.

La première forme d’humidité plus substantielle que je rencontrai fut celle des premiers plis des lèvres, là où les sécrétions internes ne parviennent qu’en quantités infimes et où la lubrification tient encore en grande partie à cette espèce de sueur permanente qui y réside toujours, qu’il y ait ou non par ailleurs excitation. Je ne sais pas si cette humidité en trompe certains et leur fait parfois croire à une excitation que rien d’autre ne semble confirmer, mais je perçois, en tout cas, très clairement la différence de qualité au toucher (et au goût aussi, évidemment, quand l’occasion se présente) entre elle et la « vraie » lubrification, celle qui vient indubitablement de l’intérieur et ne peut être interprétée que comme un signe d’excitation (quelles qu’en soient les causes).

Cette autre lubrification, en effet, la vraie, est bien plus efficace pour ce qui est d’éliminer les frottements indésirables entre les doigts et la peau des lèvres, parce qu’elle est faite de cette substance vaguement gélatineuse qui a tous les avantages d’un composé gras sans les inconvénients, précisément, d’un composé gras, qui n’a rien de naturel dans ces endroits du corps.

Pour « trouver » le clitoris sans risquer de le brusquer, cette lubrification authentique est indispensable. Tout en massant l’ensemble de la région pubienne, c’était donc plus directement vers l’orifice du vagin que j’essayais d’avancer au moins l’un des deux ou trois doigts que j’arrivais à utiliser en étirant et en tordant mon bras sans avoir à modifier la position générale de mon propre corps dans mon siège de conducteur.

Cette recherche « en aveugle » avait l’avantage d’être en même temps perçue comme étant une espèce de gestuelle préliminaire, visant précisément à augmenter son excitation, en « évitant » le clitoris dont les doigts étaient pourtant si proches. En fait, il y avait un peu des deux, puisque, indéniablement, tout en cherchant l’orifice en question, je me « prêtais au jeu » et que je faisais aussi certains gestes qui ne contribuaient en rien à faire progresser la recherche, mais dont je savais qu’ils contribuaient à la faire percevoir comme étant aussi une caresse.

Je finis par la trouver, cette source de lubrification plus abondante et plus vraie, et cela lui fit aussi pousser son premier soupir un peu plus prononcé de contentement, signalant le passage à un palier supérieur de plaisir. J’y plongeai immédiatement mon doigt le plus à même et m’arrangeai pour qu’il rapporte avec lui une quantité suffisante de lubrifiant pour pouvoir enduire toute la partie supérieure des lèvres encore réduite, jusqu’à présent, à tenter d’assurer un contact sans irritation au moyen de cette simple humidité purement liquide formée de moiteur — et peut-être aussi d’un peu d’urine.

À partir de là, le repérage du clitoris devint évidemment beaucoup plus simple. C’est à ce stade que peut alors se produire dans l’esprit de l’auteur des caresses un nouvel ajustement, dans lequel le caractère purement utilitaire des mouvements des doigts perd de sa nécessité et, partant, de sa force et le désir de donner du plaisir et d’en ressentir à le donner reprend la place privilégiée qui lui est due.

À ce stade, en effet, je me mets normalement tout naturellement à m’efforcer d’imaginer de façon plus précise, plus « visuelle » la physionomie exacte de ces plis et du renflement de chair gorgée de sang qu’ils renferment. Dans ce cas précis, cependant, les choses étaient un peu plus compliquées, du fait que mon imagination restait malgré tout bridée, perturbée qu’elle était par l’obligation de garder un œil sur la chaussée et, en particulier, sur cette fourgonnette que j’apercevais désormais au loin, devant moi, et qui allait, de toute évidence, à une vitesse suffisamment moindre pour que mon véhicule sous pilote automatique risque de la rattraper avant que mes doigts aient pu mener à bien leur entreprise.

Le plus urgent, dans l’immédiat, néanmoins, était de se concentrer suffisamment sur la chaussée pour éviter les diverses crevasses et autres dos d’âne du revêtement asphalté, devenus soudain beaucoup plus nombreux, parce que nous venions d’atteindre cette partie de la route bien connue de nous pour son état pitoyable, que le dernier hiver, qui avait été particulièrement rude, n’avait fait qu’aggraver.

Elle avait, elle aussi, remarqué que nous avions atteint cette partie problématique de la route. Je pouvais en effet, bien que mes yeux restent toujours braqués sur la route, malgré tout percevoir dans le coin droit de mon regard les légers mouvements de sa tête qui indiquaient qu’elle rouvrait de temps à autre les yeux — qu’elle avait tout naturellement fermés pour essayer de faciliter la venue et d’accentuer l’intensité du plaisir — afin de s’assurer que je prenais bien soin d’éviter les embûches de la chaussée. Sa nature anxieuse (sur ce plan) était ainsi venue s’opposer aux efforts que nous faisions pour synchroniser, elle, la montée progressive du plaisir et, moi, l’affûtage de la tension par laquelle je cherchais à le lui donner et à en ressentir moi-même une partie.

Si la partie problématique de la route s’étendait sur une distance assez conséquente (il fallait généralement un bon quart-d’heure pour en sortir), elle comprenait tout de même une section tout particulièrement brutale, dans une descente vers la mer, où l’on pouvait voir venir d’assez loin tant les véhicules susceptibles d’arriver en sens inverse que les trous et autres réparations approximatives de la chaussée. Pour éviter ces embûches, on pouvait alors, pourvu que la voie opposée soit libre, faire de grands écarts de conduite. Mais ces écarts étaient forcément perceptibles dans la cabine de la voiture, vu qu’ils rompaient clairement avec la monotonie des longues lignes droites et des virages très progressifs qui constituent le lot ordinaire de la conduite sur autoroute.

Cette section suscita donc forcément chez elle un regain d’attention et, partant, un relâchement notable de sa concentration dans la recherche du plaisir. Moi-même, de mon côté, il fallut que je me concentre davantage sur ma conduite — même si l’on n’atteignit à aucun moment le point où j’aurais dû retirer ma main droite de sa culotte pour saisir le volant et mieux maîtriser le véhicule.

Toujours est-il que, une fois franchie cette section particulièrement mauvaise, mais assez brève, il redevint moins indispensable pour moi et surtout pour elle de prêter attention aux circonstances de la conduite et nous pûmes donc reprendre de plus belle l’entreprise que ces distractions importunes n’avaient fait que suspendre. Je voyais bien, certes, que je continuais à me rapprocher de la fourgonnette, mais cela ne me préoccupait pas outre mesure et elle semblait, elle aussi, avoir confiance en ma capacité d’ajuster ma conduite au moment voulu sans pour autant relâcher mes efforts.

La beauté de la chose était aussi, à ce stade, que j’arrivais moi-même à tirer du plaisir (beaucoup moins intense, sans doute) du fait que j’arrivais à lui en donner tout en conduisant. Cela suscitait en moi comme des vagues de sérénité, de plénitude, assez étrangères, somme toute, au désir que j’aurais pu éprouver de mon côté (et que j’éprouvais malgré tout à un certain niveau, comme en témoignait mon état physique).

Nous tenions donc, au propre comme au figuré, une combinaison réussie de gestes et de sensations qu’il ne nous restait plus — pourvu qu’aucun autre obstacle ne vînt se dresser se dresser sur notre route dans les minutes qui allaient suivre — qu’à conduire à son paroxysme.

Je commençai alors à percevoir chez elle les signes familiers d’un rapprochement du but. Elle se mit à serrer les jambes et à les tendre, à la fois pour susciter une tension plus continue, et plus propice, dans tous les muscles de la moitié inférieure de son corps (et même au-delà) et pour faire en sorte que son clitoris forme une protubérance encore plus nette sur la surface de son bas-ventre et que mes doigts puissent ainsi s’en emparer plus fermement et plus profondément encore.

Elle se mit aussi à pousser les premiers gémissements clairement moins délibérés qui sont le prélude du cri irrépressible de la jouissance même. Je savais alors que, si elle n’écartait pas à nouveau les jambes dans les secondes qui allaient suivre, afin de mieux « distribuer » le plaisir tout le long de son corps et de se hisser à un niveau encore supérieur, ce serait que nous avions atteint le plateau à partir duquel l’avancée vers la jouissance n’est quasiment plus qu’une glissade plus ou moins contrôlée.

Elle n’écarta plus les jambes. Alors que j’avais déjà exercé une petite pression sur les freins pour désactiver le pilote automatique, la fourgonnette, quelques centaines de mètres à peine avant que je la rattrape, tourna vers la droite, pour s’engager dans une bretelle de sortie et nous laisser le champ libre. Sa présence devant nous aurait pu, en effet, encore affecter, à ce moment critique, ma concentration, mais surtout la sienne, et entraîner ainsi un retard supplémentaire. Mais tout cela n’était déjà plus qu’un scénario imaginaire, parmi tant d’autres qui s’entrechoquaient dans mon esprit, maintenant que ma propre tension plus purement musculaire atteignait des proportions qui faisaient fuser mes pensées dans de multiples directions. Nous avions bel et bien toute la route pour nous, et nous seuls. Je voyais certes au loin quelques véhicules arrivant en sens inverse, mais nous nous trouvions dans une section de la route où cela n’était pas source de la moindre inquiétude, la chaussée étant assez bien aménagée, avec des voies de dépassement et une signalisation claire.

Je savais aussi que l’idée qu’un des conducteurs de ces véhicules puisse apercevoir, du coin de son regard porté sur la chaussée, pendant cette fraction de seconde où il ne pourrait pas s’empêcher de céder (comme la plupart des conducteurs quand ils croisent un véhicule en sens inverse) à la curiosité de voir à quoi ressemblaient les occupants de la voiture qu’il croisait (pour l’oublier tout aussi vite dans la plupart des cas), je savais que l’idée qu’un de ces conducteurs puisse la voir ainsi, mi-nue, tendue, les bras étirés, la tête renversée vers l’arrière, dans une pose ne laissant que peu de place à l’imagination, n’était pas nécessairement pour lui déplaire.

Quoi qu’il arrive donc, à moins d’une catastrophe totalement incongrue et hautement improbable, nous savions tous deux que sa jouissance était à portée de main.

Elle cambra encore un peu plus les reins sur son siège, elle inspira profondément, avec un petit cri aigu elle se tendit encore davantage, mon doigt avait nettement accéléré le rythme de sa caresse, libre qu’il était de profiter de cette lubrification abondante dans tous les sens qu’il n’avait plus besoin d’aller chercher, j’étais tenté d’imprimer une pression encore plus violente, avec des caresses encore plus brutales, plus clairement ciblés, sans plus aucune équivoque sur leur intention — mais, comme souvent, elle parvint à l’orgasme avant que j’aie pu totalement céder à cette tentation, qui d’ailleurs ne correspond à rien de réel, de physiquement possible dans la réalité des limites de la tension des corps.

J’avais toujours la main gauche sur le volant, le pied droit sur l’accélérateur, les yeux sur la route et sur le compteur de vitesse, mais le doigt de ma main droite faisait partie intégrante de ce qui lui arrivait et en tirait une jouissance intérieure, plus nerveuse que sexuelle, qui se propageait facilement dans tout mon être et contribuait ainsi à résoudre mes propres tensions chroniques et involontaires. Je n’aurais pas pu crier comme elle, je ne « jouissais » pas, pas de la manière « normale », pas avec des sécrétions, mais plutôt avec l’idée de ce que nous avions fait, de ce que nous avions réussi à faire, de ce que nous faisions, du plaisir bien réel qu’elle était parvenue à éprouver sans arracher la poignée de secours au-dessus de sa fenêtre, les yeux vers le ciel à travers le toit ouvert, et qui diffusait encore dans son corps des vagues progressivement plus douces de plaisir plus serein.

Quand ces vagues elles-mêmes se furent apaisées, je sortis ma main de sa culotte et, par manière de plaisanterie, mais aussi goûter moi-même physiquement un petit peu au moins du plaisir qu’elle avait ressenti, je portai le doigt lubrifié à ma bouche et le suçait avec gourmandise, comme pour ponctuer ma participation au festin charnel auquel nos esprits venaient de se livrer. Elle poussa un petit gloussement et je lui répondis par un sourire en coin.


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