SANS ÊTRE VU
Dans tous mes rêves


Dans tous mes reves

Il a plu hier, il a fait des neiges
Dans le coin normal du ruisseau il y a eu du vent
J’ai négocié la possibilité familière de sortir
Avec les coteaux
Dans le bord du fleuve amoindri je n’ai rien dit

Le lendemain du soir tout s’est révélé
J’ai suivi des pistes incongrues
Quelque orage du soleil m’a donné la force d’essayer
J’ai compris la forme du reflux
C’était comme si le monde avait absorbé la netteté du mal

Le troisième ciel écru
A eu l’opacité de revenir
Et m’a donné, avant les brumes
La liberté de repartir
Que j’ai prise en marchant sur l’eau

Dans la forme voisine du canal
J’ai glissé la recherche muette des choses qui tournoient
Elles ont pris leur nom
Au milieu des plaines qui cercloient
Dans le cycle averti des distances

J’ai touché la rumeur du bois
Emprunté l’odeur de la terre
Aux herbes salées remplies de leurs doigts
Pour contenir le genre subversif des poussières
Et décaler la forme assortie des paupières

Enfin le bruit des vagues n’avançait plus
Enfin le visage temporel des trains ruisselait de joie
J’ai défendu les cages, les nuages et les chiens
J’ai contrôlé l’étalage des boues jaunes
J’ai pris leur jour et j’ai changé d’obstacle

Mais il n’y avait rien dans l’or des corbeaux
Pour retarder le goût du bien
La reverdure a repris sa couleur absurde
Cela a fait gémir la chaux des cascades
Et les plateaux d’huile ont paru certains


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