Tout est gnangnan
Rien n’excite
Plus que la mouche à merde
Pour faire bouger l’air
Plus de lard
Dans quoi rentrer maintenant ?
En attendant je délibère
Je déconsuppose que vos blattes
Ont l’odeur de mâcher pour elles
Ta vue m’inspire
Mais ce qui sort est deux fois pire
Dans le royaume du tout ou rien tout explose
Je joue aux cartes
Pendant que la poussière tombe
Et quand elle sera au fond, saine et morte
J’y plongerai mon nez, mes jambes
Pour mieux péter vers le soleil
Pour mieux ACCÉDER au néant du ciel
Tous ces grands mots qui n’en sont pas
Font braire
Ce dont ne se privent pour toi
Que les outils qui te déterrent
Non, pourtant, je n’ai pas de fièvre
C’est un peu comme un froid qui ne tue pas
Une mort diluée par mille
Je m’insurge contre des crimes
Mais le malheur me rend blême
La pâleur ne se discute pas
Elle s’évite
Quelque joug dans le dos me ronge
Pour un destin qui ne tient pas
Alors d’un jonc plié je fouette la dune
Je me vautre au cou dans ta prune
Le mauvais goût des autres me rend glaire
En fait poix pour l’accès de terre
À la houle qui la digère
Accès au lait, accès aux nerfs
Accès au muqueux des rivières
Accès à la glu des frontières
Accès donné, accès reçu, accès qui sert