Z - DAYS 60 & 61


Peut pas nier. Pas ressenti la moindre véritable anxiété aujourd'hui. Un peu d'appréhension ce matin, peut-être, surtout après avoir chié une première fois au sortir du lit et une deuxième fois deux heures après — puis une petite vague de quelques secondes au sortir de la piscine (40 longueurs en deux séries, de nouveau) — mais c'est tout, jusqu'à maintenant. Or c'était une « journée test », avec le retour de C. au travail à plein temps, avec son rythme habituel. Si toutes les journées se passent comme celles-ci, on aura accompli des progrès substantiels.

Il faut évidemment voir sur la durée. Une semaine sans incident majeur et je serai vraiment rassuré. Faut pas m'en vouloir si je suis méfiant, après tout ça. Quand même.

Toujours impossible d'obtenir quoi que ce soit de Dr M., le neurologue ami de la soeur de C., qui avait pourtant promis... Je téléphone à sa secrétaire tous les matins, en vain. Il ne me rappelle pas.

J'ai un rendez-vous avec un autre gastro-entérologue maintenant, auprès duquel m'a renvoyé le premier, parce qu'il est, d'après lui, spécialiste de la colopathie fonctionnelle et qu'il aurait peut-être des suggestions de médicaments (il y en a de nouveaux qui viennent de sortir) ou de traitement au biofeedback, whatever that is. Je viens de recevoir la lettre avec la date du rendez-vous... Le 8 mai 2001 ! Ça donne envie de baffer l'intégralité de la classe politique canadienne, toutes catégories confondues. Comment ont-ils pu massacrer à tel point un système qui était, semble-t-il, un des meilleurs au monde ? Je comprends bien que je ne suis pas un cas urgent, mais quand même... Huit mois d'attente pour voir un spécialiste ? Et ces idiots qui sont justement « en réunion » pour trouver un accord concernant le paiement de ceci et de cela et qui chicanent sur des questions de responsabilité provinciale ou fédérale... Rien à foutre de vos querelles de pouvoir ! Faites quelque chose, bon dieu. Le problème est double : on a des médecins qui, pour la plupart, ne savent pas vraiment ce que c'est qu'être malade parce qu'ils ne le sont pas ou que, quand ils le sont, ils bénéficient d'un traitement privilégié, et ensuite on a des hommes politiques qui ne savent pas vraiment ce que c'est qu'être patient parce qu'ils ne le sont pas ou que, quand ils le sont, ils bénéficient d'un traitement privilégié. Mine de rien, cela explique en partie que les uns comme les autres aient pu laisser le système se dégrader au point auquel il s'est dégradé au cours de la dernière décennie. Les malades au pouvoir ! Après tout, un premier ministre schizophrène et un ministre de la santé atteint de la sclérose en plaques, cela ne pourrait pas être pire que les imbéciles que nous avons à l'heure actuelle. Au moins, avec des gens comme ça, il y aurait plus de chances qu'on cut through the crap et qu'on traite vraiment les problèmes.

Je revois J.W. demain matin. Si l'évolution des derniers jours se confirme, on va pouvoir se concentrer moins sur les stratégies pour gérer l'anxiété et plus sur les causes éventuelles... Je ne sais pas du tout ce qu'elle peut valoir dans ce domaine, évidemment. On verra bien.

Enfin, je ne sais pas si c'est la glucosamine, mais le mal de dos lui-même semble quelque peu en régression... Difficile de dire si c'est l'effet de la glucosamine ou du Z, évidemment. Dans le doute, on risque de continuer à prendre les deux. Tant pis pour le fric. Je ne suis pas dans une période propice à l'arrêt de quoi que ce soit.

Reste le problème délicat de la diarrhée et des puanteurs intestinales. Plus j'y pense, plus je suis convaincu que c'est le Z, évidemment. Mais comment envisager de diminuer la dose maintenant ? Il faut vraiment que j'en parle à Dr C. (un médecin vraiment malade, lui, tiens, comme par hasard !). Mercredi, peut-être.

Z - Days 60 & 61 Z - Days 62 to 64

© 2000 Pierre Igot

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