TEXTURE


Je n'ai pas l'air d'oublier
Mais je finis par tout comprendre
Et ne plus savoir qui j'étais
Quand j'ignorais encore

J'ai des couches qui se confondent
Un moyen d'alterner les tâches
Sans paraître nu quand je bouge
Tout dépend du nombre

Je suppose qu'il faut prévoir
Combien d'ombre va défoncer le ciel
Pendant que j'irai lire dans mes pas
Tout le calcul qui les rend fiers

En attendant tout est possible
Mais j'aurais besoin d'un visage
D'une peau trouble et fertile
Où l'eau pourrait faire mal

En diluant l'opacité froide
Et délirante des pierres
Sous la chair ou devant les traces
Égales de lumière

Vous n'avez pas laissé toucher le cri
J'ai dégagé les nerfs au vent
Maintenant c'est l'art d'éviter l'or
Qui répand les veines


© 1998 Pierre Igot

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