SURVIVAL OF THE REST


Au rythme où je me soulève
Pour aller pisser ma culture
C'est déjà vilain que je dure
Assez pour qu'on s'encrève

À m'inscrire le long des nerfs
La forme du moindre cri

C'est localisé d'être rare
Et plus encore d'être tare
Il faut avoir fait le tri

Entre les virages de chair
Et le nombre d'os mal épris

Quand on aime on n'a plus qu'à dire
Quand on gêne
C'est bien plus qu'on désire

Or donc à la lumière
De l'accumulation de science à mon trou
Et de preuve auguste à l'arrière

Il est évident que j'existe prou
Mais beaucoup moins qu'il soit sain de savoir
Ajuster mes râles
Ou mesurer mes pets dans le noir

Le jour, je suis pâle
En comparaison du silence aigu
Mais je suis si rouge et si sec
Dès que j'émets mes chants tordus
Que Nature voudrait me casser le bec

Qu'elle ne prendrait pas plus longtemps

J'ai bien essayé pourtant
De me taire
De me faire faire
Taire et partout vivant
Où j'osais suer d'aller boire
J'ai sacrifié le moindre jet

C'est toujours son allant qui trace
Ma brume qui dépasse

Et le conflit perdu d'avance entre des fesses
Égales au cul près

Alors je survis par la veste
Les cheveux collants
J'ai moins d'extase et de flux de reste
Et je déglutis par les flancs

Mais le spectre du marteau géant m'échappe
Et c'est toujours dans l'aine en feu qu'il me frappe

PillsSurvival of the rest
Death of the fittest
This is how we like it
Dope by dope, hit by hit

See you next pill

 


© 1998 Pierre Igot

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