Tu ne sais pas
Combien j'ai cru te comprendre
Avant de commencer à te haïr
À vouloir inciter les prêtres
À détailler toutes mes peines
Je l'ai fait pour ton souvenir
En attendant la douleur d'un vrai champ de glace
J'ai même osé te rétablir en chair
Pour en finir avec ta beauté plurielle
Quand tu décrètes
Que ton néant ne concerne que moi
Je lui coule un mur de survie
Quand tu le perces
Je défends la raison du froid
À ceux qui mènent
Le combat que tu leur octroies
Il reste toujours tous les droits
Mais quand l'ombre d'un flanc se déchaîne
Sous le fer entier de tes doigts
C'est toi qui gênes
C'est à toi que revient ma foi
Et que j'offre toutes mes lois
Incertaines
Pour combler ma joie
D'être reine du retour inscrit
Dans mon choix de veines
Vers ton coeur étroit
© 1997 Pierre Igot