EXIL


Trop d'éclat sans savoir
De qui dépendre
Puis trop de gêne abandonnée
Dans les réflexes d'une esclave

Enfin l'aisance du jour né
Entre l'extase objective du sacre
À concentrer dans chaque nuit dédale
Et l'impuissance des repas de fête
Servis à l'avant des oublis de chair

Autant l'intense
Ne digère que par les veines
Autant le moindre jus de glace
Répand des complots de douceur
Pour méditer sur son espace
Et rend combustibles ses transes

Trop de cycles
Devant qui brûler
Trop de déjà vidé
À remplir avant de tomber sur l'aile
Pour éviter la mort adaptée
Aux réseaux du ciel

Trop de spasmes et de repli
Pas assez de sperme et de cris
Pas d'échos parfaits
Trop de charme


© 1997 Pierre Igot

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