DÉCOUPAGE


Decoupage

À mes états
Découpés par l'attention que je leur porte
Avec toute ma conscience
Et moins de chair qu'il n'en faut pour en jouir

Je dédie le gras du monde
Dans l'espoir qu'il y verra blanc
Qu'à l'envers de ses cris de temps perdu
Mes débris n'auront pas de force

Ce n'est pas sans but que je veux le prendre
Ce n'est pas parce qu'il est faible

C'est qu'après tant de creux versé sur tant de peines
Pour définir et tuer leur cause
Il est possible qu'un bilan se fasse

Et s'il se fait dans le jour qui l'expose
Si les échos refont la bande

Le fond du mur qui attendait que je le change
Ira percer tous les corps qui se tassent
Et j'aurai mon compte
Sans courir dans les coins qui fondent


© 1997 Pierre Igot

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