Effondrement : moment colossal où il est révélé que tout ce qui tenait encore ne faisait que ça tenir.
Marche : n'a d'intérêt que si on est sûr d'arriver.
Sommeil : état plus naturel quand le poids du corps et la poussée du coeur dans la poitrine s'éliminent.
Surprise : effort supplémentaire instinctif tout aussi inutile que la douleur.
Démangeaison : on y cède, parce qu'il doit bien y avoir quelque chose à supprimer. On y revient quand le fond brûle.
Repos : ha ha.
Détente : à deux pas du néant.
Tension : à deux pas du néant.
Origine : obscure et lointaine dans la meilleure des hypothèses.
Angoisse : se manifeste sous des formes inconnues quand elle sent qu'on la craint.
Enthousiasme : se nourrit de beaucoup de souvenir et d'un peu d'espoir ce qui ne le rend pas plus accessible.
Chat : chance.
Danse : contorsions désormais tout simplement inenvisageables. Les formes imaginaires suivront sans doute sans trop tarder.
Lumière : toujours trop ou pas assez rien de bien différent en l'occurrence.
Route : à pied, recèle des variétés insoupçonnées.
Espace : j'ai peur de bien le définir.
Objectivement : le temps passe le mal, non.
Effondrement : ne se produit vraiment qu'une fois, et pour cause.
© 1998 Pierre Igot