CHOC


Choc

Ce qu'il me faudrait
Apparemment
Comme c'est possible
En attendant que ce soit sûr
Ce qu'il me faut
Pour tenir
À ce même flanc de douleur qui ressemble
À s'en détruire
Au signal qui le justifie
Mais sans les scènes ni la peur
Ce fond de gêne
Présenté devant ses retouches
Prêt à saillir
Éliminé pour manque de lenteur
Ce qu'il faudrait pour les convaincre
De ne pas me laisser les fuir
De me soumettre à l'étau consentant du mal
Pour en ressortir moins vivant
Moins ancré mais toujours plus sage
Sans le crochet qui le rend fou
Ce qui me viole
Là où ça libère
Et non par les réseaux sous les regards qui dégénèrent
Théoriquement et souvent
Pendant qu'on les console
Ce qui les tache
D'avoir vu que je les absorbe
Et qui les crache
En attendant que je les morde
Les uns
Et les autres
Dans mon coin
Sous un jour imbibé de faute
L'impossibilité matérielle du soudard
Et les fentes
Rentrées dans leur lard
Pas même électriques
Les moments
Où l'improbabilité que ça change
Ne change plus
Et où le seul espoir de ma trique
Est qu'elle montre au ciel
À quelle heure les projets de sang deviennent rares
Ce qu'il ne faut pas faire
Pour une dose
De vrai miel
Sur un couteau trop lourd à lécher
Ce qu'il aurait fallu faire
Quand on m'a chié
Et qu'un gruau suspect s'est rassemblé au coin des lèvres
Du chieur sans mur à forcer
Qui débattait de mon usage
Par les pieds
La responsabilité du monde
Répartie
Et la culpabilité de ceux qui l'assument

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© 1997 Pierre Igot

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